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Violences extrêmes à Mai-Ndombe, en République démocratique du Congo : nos équipes sont sur place

En août, des violences intercommunautaires ont éclaté à Kwamouth, une région située au nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Depuis un mois, les équipes de MSF sont le seul organisme d'aide sur le terrain. Nous continuons à fournir des soins médicaux aux personnes qui ont fui les violences.

Des gens chassés et tués, des villages entiers brûlés : une violence extrême à Kwamouth

Ces dernières semaines, la violence à Kwamouth s’est fortement intensifiée : des personnes ont été chassées et tuées, des maisons et des villages incendiés, des ennemis présumés traqués et interceptés. Des milliers de personnes ont fui à travers les forêts ou traversé la rivière Kwa jusqu'à Bolobo, où elles ont été hébergées dans des campements.

A Socoa - à 10 minutes de Kwamouth - nous avons immédiatement mis en place une clinique mobile. © Johnny Vianney Bissakonou, 16 septembre 2022
A Socoa - à 10 minutes de Kwamouth - nous avons immédiatement mis en place une clinique mobile. © Johnny Vianney Bissakonou, 16 septembre 2022

L'équipe d'intervention d'urgence de Kwamouth a dû agir rapidement

La première équipe d'intervention d'urgence de MSF était sur le terrain le 24 août. “ Lorsque nous sommes arrivés à Kwamouth, nous avons trouvé des milliers de personnes dans des conditions désastreuses, sans abri, sans eau potable ni installations sanitaires “, explique le Dr Dieya Papy, de notre équipe d'urgence. “ De plus, le paludisme est très répandu dans la région. Pour éviter d'exposer trop longtemps les personnes en fuite, nous avons dû agir rapidement. “

La priorité : évacuer les personnes gravement blessées, installer des points d'eau et mettre en place des soins de base

“ Notre priorité était d'évacuer les blessés graves vers Kinshasa. Immédiatement, nous avons également commencé à installer des latrines, des points d'eau et à distribuer des articles de première nécessité tels que des moustiquaires, du savon et des comprimés de chlore pour purifier l’eau “, déclare le Dr Dieya Papy. “ Il était aussi important de fournir des soins de base au plus vite, nous avons donc fait des dons aux établissements de santé locaux et mis en place des cliniques mobiles à Simbambili et Sokoa. Entre-temps, nous avons pu traiter plus de 750 patients, principalement pour le paludisme et les infections respiratoires.”

Madukila Marthe a fui les violences avec ses enfants. Lorsqu'ils sont arrivés à Kwamouth, ils ont immédiatement cherché notre clinique mobile. © Johnny Vianney Bissakonou, 16 septembre 2022
Madukila Marthe a fui les violences avec ses enfants. Lorsqu'ils sont arrivés à Kwamouth, ils ont immédiatement cherché notre clinique mobile. © Johnny Vianney Bissakonou, 16 septembre 2022

Les combats se déplacent vers la ville de Bandundu

À la mi-septembre, les combats et les violences se sont poursuivis vers l'est, dans la ville de Bandundu. “ Une équipe mobile s'est immédiatement rendue à Bandundu. Là aussi, les patients dans un état critique ont été évacués vers Kinshasa “, poursuit le Dr Papy. “ La situation dans cette zone reste extrêmement tendue. Cette semaine, nous avons été les témoins directs de l'incendie de villages et du massacre de personnes, dans un schéma très inquiétant d'attaques et de représailles. Nous allons renforcer notre présence dans le Bandundu dans les semaines à venir. “  

Violences entre communautés à Mai-Ndombe, une fois de plus

Ce n'est pas la première fois que Médecins Sans Frontières monte une intervention d'urgence dans la province de Mai-Ndombe suite à des violences intercommunautaires. Après les affrontements entre les Tende et les Nunu, qui ont fait des centaines de morts en quelques jours en décembre 2018, Médecins Sans Frontières avait immédiatement mis en place des cliniques mobiles pour venir en aide aux blessés et aux déplacés le plus rapidement possible.