Médias sociaux

Open the menu

Nagorno-Karabakh : MSF se mobilise en réponse aux vagues de personnes déplacées fuyant vers l'Arménie

Le mardi 19 septembre 2023, l'Azerbaïdjan a lancé une attaque contre plusieurs sites du Nagorno-Karabakh. Vingt-quatre heures plus tard, un cessez-le-feu a été annoncé par toutes les parties au conflit, suivie de mouvements de populations en quête de sécurité dans et hors de la région. Les autorités arméniennes indiquaient ce mercredi 27 septembre, que plus de 28 000 personnes ont déjà traversé le corridor de Latchine, afin de se mettre à l'abri et de trouver de l'aide dans les territoires arméniens.

Carte

Depuis le jeudi 21 septembre 2023, Médecins Sans Frontières (MSF) a détaché une équipe à Goris, dans la région de Syunik voisine du Nagorno-Karabakh, pour prendre part à la réponse humanitaire et fournir une assistance aux personnes se dirigeant vers cette région du sud de l'Arménie après plusieurs mois d’état de siège. MSF se prépare à fournir un soutien en santé mentale aux personnes affectées tout en restant prêtes à s'adapter à l'évolution des besoins au fur et à mesure des arrivées.

"Les populations de cette région ont enduré neuf mois d'isolement et souffert de pénuries de matériel, de fournitures médicales, de denrées alimentaires essentielles et d'aide humanitaire, explique Franking Frias, chef de mission MSF en Arménie. Elles se sont retrouvées piégées au milieu des bombardements et des échanges de tirs, contraintes à faire des choix déchirants entre risquer leur vie en restant chez elles ou tout laisser derrière pour se mettre à l'abri."

Depuis le 12 décembre 2022, le corridor de Latchine, passage vital pour la région, est soumis à un blocus ayant entrainé de graves problèmes d’approvisionnement en biens de première nécessité pour les 120 000 habitants du Nagorno-Karabakh.

"Il est essentiel que les personnes qui souhaitent quitter le territoire puissent bénéficier d'un itinéraire sûr pour sortir du Nagorno-Karabakh de façon à éviter d’autres victimes et à empêcher que les gens soient confrontés à d'autres menaces pour leur santé, leur dignité et leur intégrité au cours de leur fuite », conclut le chef de la mission MSF."