Crise humanitaire au Soudan: MSF veut augmenter l'aide humanitaire

La violente guerre, en particulier à Khartoum et au Darfour, a tué et blessé des milliers de personnes. MSF observe un grand nombre de patients blessés de guerre, victimes d'explosions et de blessures par balles.  

Le personnel de MSF réalise des interventions chirurgicales pour les blessés de guerre dans 2 hôpitaux à Khartoum - les deux seuls hôpitaux encore ouverts dans tout le sud de Khartoum. MSF effectue également des opérations pour les blessés de guerre dans un hôpital à El Fasher, au Nord-Darfour. Nous soutenons également d'autres structures de soins traumatologiques à Omdurman, dans le nord-ouest de Khartoum. 

Près des lignes de front, les quelques établissements de santé fonctionnels restants sont débordés lorsque les combats sont les plus intenses. L'insécurité et les difficultés pour y accéder peuvent entraîner des pénuries de personnel et de matériel, rendant parfois trop difficile l'accès des travailleurs de la santé aux établissements. 

• Il y a des millions de personnes déplacées au Soudan et dans les pays voisins. La violence continue entraîne chaque jour de plus en plus de déplacements de population. Le Soudan accueillait déjà un grand nombre de personnes déplacées avant le conflit actuel. Les services étaient souvent débordés à l'époque, et la situation est encore pire maintenant. 
• De nombreux camps sont surpeuplés, et la situation humanitaire en matière de santé est désastreuse. Il y a d'énormes besoins non satisfaits en soins de santé, d'eau potable et d'assainissement, d'abris et de nourriture. 
• Les personnes déplacées ont peu d'options pour subvenir à leurs besoins ou à ceux de leur famille, et dépendent donc de l'aide d'autrui pour obtenir suffisamment de nourriture. Certains ont été soutenues par des réfugiés et des proches qui vivaient dans les camps avant l'escalade du conflit actuel. 
• Les conditions de surpopulation augmentent le risque d'épidémies de maladies. Dans l'État du Nil Blanc, MSF traite un grand nombre de patients présentant des complications de la rougeole, principalement des enfants de moins de 5 ans. MSF et le ministère de la Santé ont mené une campagne de vaccination limitée pour les enfants de moins de 2 ans, mais la situation reste alarmante. MSF traite également des patients suspects de rougeole dans l'État du Nil Bleu et de l'autre côté de la frontière à Renk, au Soudan du Sud. 
• La saison des pluies a déjà commencé, et nous sommes préoccupés par une augmentation des maladies transmises par l’eau, telles que le choléra, et la propagation du paludisme, endémique dans la région. 
• Au fur et à mesure des personnes qui affluent, il est urgent d'accroître l'aide et de renforcer les vaccinations, le soutien nutritionnel, les abris, la nourriture, l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. 

Le conflit a encore affaibli un système de santé déjà fragile, affectant la capacité des gens à recevoir un traitement pour toutes sortes de problèmes de santé. Par exemple, il y a des pénuries de médicaments pour les maladies chroniques et trop peu d'établissements fonctionnels pour les femmes enceintes pour accoucher. Bien que MSF assure des soins de santé maternelle, y compris des interventions obstétricales d'urgence, dans deux hôpitaux au Soudan - un à Khartoum et un à El Fasher, au Nord-Darfour - les besoins de la population dans tout le pays restent immenses.

• MSF travaille dans 11 États au Soudan, fournissant divers services de santé, notamment des soins traumatologiques pour les blessés de guerre, des soins maternels et pédiatriques et un traitement contre la malnutrition.  
• MSF fournit également un soutien tel que du personnel, des médicaments et d'autres fournitures essentielles aux établissements de santé.  
• MSF apporte également son soutien aux personnes déplacées, en particulier à l'est et au sud du Soudan, en fournissant des soins de santé, des vaccinations et des services d'eau et d'assainissement.  
• Malgré son travail dans 11 États, MSF souhaiterait en faire davantage pour répondre aux besoins, mais nos tentatives d'augmenter nos activités ont été entravées car nous n'avons pas obtenu les visas nécessaires pour faire venir suffisamment de personnel expérimenté en situation d'urgence et permettre la rotation des équipes au Soudan