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Ceci n’est plus une crise, mais une politique délibérément inhumaine et dégradante.

Le consortium d'OSC et d'ONG a été lancé en réponse au manque de places d'accueil, de protection et d'accès aux soins médicaux pour les demandeur.euses de protection internationale. Nous luttons depuis des années contre le traitement inhumain et dégradant des personnes en demande de protection internationale. Cette nouvelle version présente un état des lieux de la crise de l'accueil, avec un aperçu des derniers chiffres, des mesures et des conséquences pour les demandeur.euses de protection internationale à Bruxelles, formule à nouveau des recommandations pour améliorer la situation des demandeur.euse.s de protection internationale dans les rues à court terme.

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Avec plus de 2 600 personnes en attente d'accueil et plus de 8 000 condamnations par les juridictions belges, avec l'exclusion des hommes seuls et le maintien artificiel des places d'accueil, nous sommes arrivé.es à une véritable politique de non-accueil. C'est pourquoi cet état des lieux ne parle plus de crise de l'accueil, mais de politique de non-accueil.

Dans l’état des lieux , nous donnons un aperçu des événements clés de la période d'avril à septembre 2023. Nous discutons des services offerts par le HUB Humanitaire, le centre de jour qui fournit des consultations médicales, psychologiques, sociales et juridiques et distribue également de la nourriture et des vêtements aux personnes en situation de grande vulnérabilité. Alors que le HUB Humanitaire était initialement conçu comme un centre pour les personnes en transit, la grande majorité de ses visiteur.euses sont aujourd'hui des demandeur.euses de protection internationale. Le Refugee Medical Point, lancé par Médecins Sans Frontières et coordonné par la Croix-Rouge de Belgique depuis le début de l'année 2023, fournit un soutien médical supplémentaire. Les centres d'hébergement d'urgence pour sans-abri de Bruxelles (CRB et BelRefugees et Samusocial) tentent également de trouver des places pour les demandeur.euses de protection internationale, ainsi que pour d'autres personnes vivant dans la rue. En conséquence, le réseau de l’accueil d’urgence à Bruxelles est saturé et les personnes se retrouvent toujours à la rue.

Bien que plusieurs solutions à long, moyen et court terme existent pour augmenter le nombre de places d'accueil et assurer l'accès aux services médicaux, sociaux et juridiques, l'État belge, par l'intermédiaire de la Secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, a tout simplement décidé de ne rien faire. Et ce, malgré plus de 8 000 condamnations prononcées par les tribunaux belges, ce qui constitue un mépris total de l'Etat de droit et une violation incessante des droits des demandeur.euses de protection internationale.

Depuis des années, le consortium demande qu'il soit mis fin à la mauvaise gestion, aux violations des droits humains et aux violences perpétrées par l'État à l'encontre des demandeur.euses de protection internationale. Cet appel est d'autant plus fort que le secteur est débordé, saturé et épuisé. L'État a la responsabilité et l’obligation légale (selon la loi Accueil) d'accueillir les demandeur.euses de protection internationale, de les protéger et de leur donner accès aux services minimums auxquels iels ont droit.

Le fait que des personnes se retrouvent à la rue, sans aucun accès à un abri, à une protection ou à des soins médicaux, avec toutes les conséquences que cela implique pour leur état mental et physique, le fait que l'on affirme que la Belgique est saturée alors que les chiffres sont inférieurs à ceux de 2015, le fait que les OSC et les ONG ont presque entièrement pris le relais du gouvernement, est indéfendable. Cet état des lieux en explique les raisons.