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Afghanistan: frappes aériennes à Kunduz (mise à jour)

Nous sommes profondément attristés par la mort de nos amis, collègues et patients.

Douze membres du personnel de MSF et dix patients, dont trois enfants, ont été tués suite aux frappes aériennes sur l’hôpital de MSF à Kunduz en Afghanistan, ce samedi 3 octobre. Beaucoup d’autres ont été blessés.

Nous exigeons une enquête internationale pleinement transparente et indépendante.

"Les mots me manquent..."

Lajos Zoltan Jecs, infirmier, était à  l’intérieur de l’hôpital chirurgical MSF de Kunduz quand une série de raids aériens l’ont ciblé : "Ce qu’on a vu, c’est l’hôpital détruit, en flammes.  Je ne saurais pas dire ce que j’ai ressenti à ce moment là. J’étais choqué."

On a commencé à rechercher les survivants... On est entré à l’intérieur de l’un des bâtiments incendiés. Je ne sais pas comment décrire ce qu’on y a trouvé.  Il n’y a pas de mots pour dire à quel point c’était horrible. A l’unité de soins intensifs, six patients étaient en train de brûler vif sur leur lit. 

Parmi nous, certains avaient travaillé très dur ces derniers mois et non-stop toute la semaine dernière. Ils n’étaient pas rentrés chez eux, ils n’avaient pas revu leur famille, ils avaient juste passé la semaine à l’hôpital pour aider des gens… et maintenant ils sont morts. Ils étaient mes amis, des amis très proches. Les mots me manquent. C’est au-delà des mots.

Cet hôpital, c’était mon lieu de travail et ma maison pendant des mois. Certes ce n’est qu’un bâtiment. Mais c’est tellement plus que ça. C’est sur ce batiment que reposait tout le système de santé de la ville de Kunduz. Maintenant il n’y a plus rien.

Lisez tous le témoignage de  Lajos Zoltan Jecs

Enquête sur les bombardements à Kunduz

MSF est profondément écœurée des récentes déclarations émanant de certaines autorités du gouvernement afghan et justifiant les attaques contre l’hôpital de Kunduz.

Ces déclarations impliquent que les Forces afghanes et américaines aient décidé ensemble de raser un hôpital entièrement fonctionnel – avec plus de 180 personnes présentes à l’intérieur, patients et équipes médicales – parce qu’ils prétendaient que des Talibans y étaient présents. Cela équivaut à reconnaître qu’il s’agit d’un crime de guerre.

Cela contredit totalement les premières tentatives du gouvernement américain de minimiser les conséquences des attaques comme n’étant qu’un « dommage collatéral ». Il ne peut y avoir aucune justification à l’attaque abominable de notre hôpital, qui a eu pour conséquences la mort de personnel MSF pendant leur travail, et de patients étendus dans leur lit. MSF réitère sa demande d’une enquête internationale pleinement transparente et indépendante.

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