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Maladie du sommeil

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La trypanosomiase humaine africaine, mieux connue sous le nom de « maladie du sommeil », est une maladie parasitaire mortelle menaçant des millions de personnes, essentiellement en Afrique subsaharienne.

Il existe deux formes de trypanosomiase: la plus courante (90% des cas) est la trypanosomiase à Trypanosoma brucei gambiense que l’on rencontre en Afrique centrale et de l’ouest. La seconde, la trypanosomiase à Trypanosoma brucei rhodesiense, se manifeste en Afrique de l’Est.

Les troubles du système nerveux pouvant mener à un état de somnolence, à l'origine de son nom, sont une des principales caractéristiques du stade avancé de la maladie. En l'absence d'un traitement, l'issue est toujours fatale.

CONTAMINATION PAR LA MOUCHE TSÉ-TSÉ

Le parasite (le trypanosome) est transmis à l’homme par la piqûre d’une mouche, la glossine ou mouche tsé-tsé, qui s’est infectée au préalable chez l’homme ou chez des animaux porteurs du parasite. Seules certaines espèces de glossines transmettent la maladie.

La première phase de la maladie est caractérisée par la dissémination du parasite dans la lymphe et la circulation sanguine. Le patient présente de la fièvre, une augmentation de la taille des ganglions au niveau cervical, du foie et de la rate et un œdème du visage.

La deuxième phase touche le système nerveux central. Le patient présente des troubles du sommeil évoluant vers une altération du cycle veille-sommeil. Des troubles du comportement ainsi que des troubles sensitifs et moteurs peuvent également être présents. En l'absence de traitement, la maladie évolue vers la somnolence, le coma et la mort.

Une patiente au deuxième stade de la maladie reçoit un traitement à base de NECT dans un hôpital de Dingila  © Claude Mahoudeau. Congo, 2010.
Une patiente au deuxième stade de la maladie reçoit un traitement à base de NECT dans un hôpital de Dingila © Claude Mahoudeau. Congo, 2010. 

DE NOUVEAUX MÉDICAMENTS CONTRE LA MALADIE DU SOMMEIL

La maladie est relativement simple à traiter lors de la première phase de la maladie mais difficile à diagnostiquer vu que des symptômes comme de la fièvre et une faiblesse généralisée ne sont pas assez spécifiques. Lors de la seconde phase, un diagnostic correct requiert une ponction lombaire.

En outre, jusqu'il y a peu, le traitement était douloureux, lourd et toxique. En effet, le médicament le plus fréquemment utilisé, le mélarsoprol, était à base d'arsenic. Il tuait les patients dans environ 5% des cas, car il provoque de graves réactions allergiques.

En 2009, un nouveau traitement associant nifurtimox et eflornithine a été introduit dans la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la Santé. Malgré cette avancée cruciale, il est nécessaire de poursuivre les recherches pour améliorer le traitement et maintenir un prix abordable.

MSF a pu traiter plus de 330 patients atteints de la maladie du sommeil en 2014.