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Fuir les guerres invisibles en Amérique centrale

Dossier

Fuir les guerres invisibles en Amérique centrale

« No más muertes », peut-on lire sur un graffiti qui orne le mur en béton du Boulevard Suyapa dans le centre de Tegucigalpa, la capitale du Honduras. « Plus de morts », cette revendication désespérée est relayée aux quatre coins de la ville et à travers le Honduras, le Guatemala, le Salvador où depuis plusieurs années, la violence et la pauvreté sont à l’origine d’une crise humanitaire transfrontalière.

Mis à jour le mar, 11/20/2018 - 15:13

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Depuis longtemps, ces trois nations plient sous le poids des inégalités sociales profondes, de l’instabilité politique et des conflits. Les nombreuses années d’interventions américaines dans la région font également empirer la situation à certains endroits. À présent, ces pays doivent également faire face à l’expansion rapide du crime organisé transnational, qui a explosé durant les dix dernières années. À travers le Salvador, le Guatemala et le Honduras, le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains par des groupes criminels appelés « maras », alliés à une corruption généralisée et à un maintien de l’ordre défaillant, ont créé un environnement où les civils sont confrontés à une menace de violence omniprésente. 

Chaque année, quelque 500 000 personnes fuient ces pays, déplacées par les menaces, l’extorsion, le recrutement forcé dans des gangs et un taux d’homicide comparable à ceux de pays en guerre. Bon nombre d’entre elles n’ont d’autre choix que d’entamer un périple dangereux vers le nord, dans l’espoir de rejoindre les États-Unis pour y vivre en sécurité, au risque d’être grièvement blessées, ou de trouver la mort en chemin. Ces populations continuent de migrer, en dépit des efforts de l’administration Trump d’intensifier les déportations et démanteler les protections juridiques des réfugiés et des demandeurs d’asile aux États-Unis.

Les conséquences de cette catastrophe pour la santé physique et mentale passent largement inaperçues au sein de la communauté internationale. En réponse, Médecins Sans Frontières (MSF), organisation active depuis longtemps dans la région, intensifie les soins médicaux et psychosociaux qu’elle dispense, en gérant des projets dans des hôpitaux et des cliniques, ainsi que dans des camps de migrants le long des routes du nord. Les équipes s’efforcent également d’adapter les services proposés afin de mieux servir le nombre grandissant de personnes déplacées.

Au Honduras comme au Mexique, Médecins Sans Frontières soutient des hôpitaux et des centres de santé situés le long de la route migratoire afin de fournir une assistance médicale et surtout, une assistance psychologique aux migrants et aux réfugiés.

Pour en savoir davantage sur la situation dans ces pays, continuez votre lecture...