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Méningite

La méningite est une infection des méninges (enveloppe du cerveau et de la moelle épinière) pouvant être fatale ou conduire à des séquelles neurologiques gravissimes.

La maladie se transmet par des gouttelettes de salive lorsqu'un porteur tousse ou éternue. Existant sous plusieurs formes, la méningite virale est généralement bénigne mais la méningite bactérienne est grave et peut être fatale.

Les bactéries en cause sont le méningocoque (Neisseria meningitidis) et le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae). Chaque année, entre le mois de décembre et juin, des dizaines de milliers de personnes sont affectées par des grandes épidémies dues au méningocoque et qui surviennent particulièrement en Afrique sahélienne dans une zone appelée « la ceinture de la méningite » qui s’étend du Sénégal à l'ouest jusqu'à l'Éthiopie à l'est.

 

Dr. Halimatou Amadou examine un patient atteint de la méningite dans le département des soins intensifs à Niamey. © Halimatou Amadou/MSF. Niger, 2015.
Dr. Halimatou Amadou examine un patient atteint de la méningite dans le département des soins intensifs à Niamey. © Halimatou Amadou/MSF. Niger, 2015. 

UNE MALADIE RAPIDE ET MORTELLE

Touchant en particulier les enfants, adolescents et jeunes adultes, les symptômes de la méningite à méningocoques apparaissent en moyenne trois à quatre jours après l’infection. Elle se manifeste par des maux de tête, une fièvre élevée, des nausées, des vomissements, une intolérance à la lumière (photophobie) et une raideur de la nuque. Les cas graves peuvent également impliquer une fièvre comateuse et des convulsions.

Elle peut entraîner la mort dans les heures suivant l'apparition des symptômes. Le diagnostic de la maladie est confirmé par l'analyse du liquide céphalo-rachidien qui baigne le système nerveux central prélevé chez le patient par ponction lombaire.

TRAITEMENT PAR DES ANTIBIOTIQUES

En l'absence de traitement, 50% des personnes infectées par la méningite à méningocoques meurent. Le traitement consiste en l’administration d’antibiotiques le plus rapidement possible. Même si la maladie est diagnostiquée à un stade précoce et correctement traitée, 5 à 10 % des patients décèdent. En outre, une personne sur cinq traitée avec succès souffrira malgré tout de séquelles neurologiques, telles que la surdité ou la déficience mentale.

UN VACCIN PRÉVENTIF

La meilleure forme de prévention contre la méningite est la vaccination. Jusqu'à présent, celle-ci n’avait été utilisée que comme outil réactif pour réduire le nombre de cas lors d’une épidémie parce que les vaccins disponibles n’offraient qu’une protection à court terme. De plus, ils n’étaient pas efficaces chez les enfants de moins de deux ans.

Depuis peu, il existe un vaccin qualifié de révolutionnaire. Il cible spécifiquement la méningite à souche A - celle qui touche l’Afrique -, assure une protection jusqu’à 10 ans et est efficace chez les enfants de moins de deux ans. Enfin, il a été produit au prix abordable de 0,40 $ par dose.

 

Le vaccin prometteur MenAfriVac à été introduit au Mali en décembre 2010 © Julie Damond/MSF. Mali, 2010.
Le vaccin prometteur MenAfriVac à été introduit au Mali © Julie Damond/MSF. Mali, 2010.  

La vaccination peut désormais être utilisée pour prévenir l'apparition d’une épidémie plutôt que comme un outil réactif pour contenir l’épidémie. Beaucoup voient dans ce nouveau vaccin - élaboré conjointement par l'OMS (Organisation mondiale de la santé), une société sans but lucratif et un fabricant de vaccins indien - une arme révolutionnaire qui pourrait éradiquer les épidémies de méningite A dans cette région.

En 2015, les équipes MSF ont vacciné plus de 326 100 personnes contre la méningite en réponse aux épidémies de cette année.