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Haïti

Maintenir l’assistance et les soins au milieu du chaos : MSF intensifie ses activités.  

Depuis l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse il y a près de trois ans, les habitant.e.s de la capitale Port-au-Prince luttent pour survivre alors que les gangs armés, la police et les brigades civiles d'autodéfense s'affrontent dans les rues de la ville. Pour le seul mois de janvier 2024, au moins 806 personnes ont été tuées, blessées ou enlevées en Haïti, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH). La situation déjà instable s'est encore détériorée après l'annonce, le 28 février, du report des élections jusqu'en août 2025. Des groupes armés ont réagi en attaquant massivement des postes de police et d'autres institutions publiques. Ils exigent la démission immédiate du premier ministre Ariel Henry, chef de l'État de facto depuis la mort de J. Moïse. Depuis, la situation s'est encore détériorée et plus de 15 000 personnes ont été déplacées à Port-au-Prince en l'espace d'une semaine, au début du mois de mars. 

La population est prise au milieu d'un conflit, subissant de lourdes pertes et voyant ses besoins se détériorer alors que le conflit entrave l'accès aux services essentiels tels que les soins de santé, l'eau, la nourriture et les moyens de subsistance. Les établissements de santé en Haïti sont confrontés à des lacunes critiques, notamment un manque de lits, de sang, d'oxygène et de capacités chirurgicales.  Depuis le 11 mars, seul un hôpital public (l'Hôpital Universitaire de La Paix) est opérationnel à Port-au-Prince, et il est déjà saturé. 

La violence et les troubles entravent les services essentiels liés à l'eau, à l'assainissement et à la santé, notamment l'approvisionnement en carburant des stations de traitement de l'eau. Des pénuries d'eau potable sont déjà signalées dans certaines zones de Port-au-Prince, ce qui est particulièrement préoccupant étant donné la menace constante d'épidémies de choléra dans la ville. De plus, la fermeture de nombreuses banques a entraîné des problèmes de liquidités pour les habitant.e.s, tandis que les services Internet et téléphoniques connaissent souvent des interruptions. Les aéroports ainsi que la seule frontière terrestre avec la République dominicaine sont également fermés. 

Dans ces conditions très difficiles, nos équipes se sont efforcées de maintenir et de développer les activités de nos deux hôpitaux de traumatologie et de nos deux centres d'urgence à Port-au-Prince. Nous avons soigné des victimes de blessures par balle et par arme blanche, des survivants et survivantes de violences sexuelles et sexistes, ainsi que des personnes souffrant de graves brûlures et de blessures liées à des accidents de la route. Le 11 mars, le premier ministre haïtien Ariel Henry, qui n'est actuellement pas dans le pays, a annoncé qu'il démissionnerait après la mise en place d'un conseil de transition, mais le calendrier et les détails de cette transition restent flous..

Comment les violences se sont-elles produites, quel est leur impact sur la population et quelle est la réponse de MSF ? Sandra Lamarque, coordinatrice de projet pour Haïti, explique. 

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La principale victime de cette situation est la population civile. Nos hôpitaux sont pleins et les patient.e.s que nous recevons sont victimes d'une violence extrêmement brutale. 

Votre soutien est aujourd'hui essentiel pour nous permettre de répondre au mieux aux besoins ainsi que de porter assistance aux personnes blessées. 

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Activités MSF

MSF intensifie ses activités médicales pour soigner le nombre croissant de personnes blessées dans l'escalade de la violence et des troubles politiques qui ont embrasé la ville depuis le 28 février. L'hôpital de Tabarre a augmenté sa capacité de 50% et un autre hôpital a ouvert à Carrefour, tandis que notre centre d'urgence de Turgeau a rouvert plus tôt que prévu. 

Aperçu de nos activités actuelles 

MSF gère actuellement deux hôpitaux de traumatologie (Tabarre et Carrefour), deux centres d'urgence (Drouillard et Turgeau) et un centre pour les survivant.e.s de violences sexuelles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les cliniques mobiles sont temporairement suspendues en raison de l’instabilité actuelle. 

Les rues sont devenues dangereuses en raison des affrontements armés et des barricades, et de nombreuses structures médicales ont fermé leurs portes, rendant presque impossible l'orientation des patient.e.s. Cela met une pression supplémentaire sur les quelques structures encore en fonction, y compris celles de MSF. 

Tabarre 

L'hôpital de Tabarre est situé près de l'aéroport, au nord-est du centre-ville. Il dispose de cinq salles d'opération et offre des soins spécialisés aux patients et patientes souffrant de traumatismes et de brûlures. En mars, sa capacité d'accueil a été augmentée de 50 %, passant de 50 à 75 lits, pour répondre à l'afflux croissant de patient.e.s. 

Au cours de la première semaine de mars, l'hôpital a reçu en moyenne 15 nouveaux patients et nouvelles patientes par jour. Depuis lors, le nombre de nouvelles admissions est tombé à quatre ou cinq par jour, et l'hôpital dispose désormais de quelques lits de réserve pour les accueillir. 

Carrefour 

Carrefour est une ville située juste au sud-ouest de Port-au-Prince. Elle faisait autrefois partie de la banlieue de la capitale, mais elle est isolée de Port-au-Prince depuis 2021, lorsque des gangs ont pris le contrôle du quartier de Martissant, qui relie les deux villes. À Carrefour, MSF a transformé une ancienne usine textile en un nouvel hôpital de traumatologie, qui a ouvert ses portes le 4 mars et a accueilli 22 patient.e.s dans les premières 48 heures, dont des victimes d'accidents de la route et de violences. Carrefour a également reçu des patient.e.s référé.e.s par d'autres structures médicales de Carrefour qui ne pouvaient pas les orienter vers les hôpitaux de Port-au-Prince. 

Drouillard 

L'hôpital "Drouillard" de MSF à Cité Soleil fournit des soins d'urgence et ambulatoires à la communauté du plus grand bidonville de la capitale. L'activité de l'hôpital a été relativement épargnée par les récents troubles, en partie grâce à son emplacement (la zone est un bastion de certains des principaux gangs, mais ils ont mis leur rivalité entre parenthèses pour former une coalition contre les autorités) et en partie grâce aux services offerts ici, qui ne sont pas axés sur les traumatismes. L'hôpital connaît également des difficultés d'approvisionnement, comme la plupart des autres établissements de la ville. Cependant, par mesure de précaution, nos activités de sensibilisation à Cité Soleil ont été suspendues. 

Turgeau 

Le centre d'urgence de Turgeau avait suspendu toutes ses activités après un violent incident survenu en décembre 2023, au cours duquel un patient avait été enlevé d'une ambulance et tué dans la rue. Le centre a rouvert le 6 mars, deux semaines plus tôt que prévu, pour faire face à l'afflux de patient.e.s dans d'autres établissements, et a reçu 15 patient.e.s dès le premier jour. Au cours des derniers jours, Turgeau a reçu entre 30 et 45 patient.e.s par jour. 

Pran Men'm 

Pran Men'm, notre clinique pour les survivant.e.s de violences sexuelles et sexistes, demeure ouverte et constitue la seule clinique gratuite, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, de ce type à Port-au-Prince. La semaine dernière, du 11 au 16 mars, nous avons enregistré l'admission de 15 survivant.e.s de violences sexuelles, ce qui marque une baisse par rapport à la soixantaine de patient.e.s accueilli.e.s chaque semaine lors des semaines précédentes. Cela soulève des inquiétudes quant à la sécurité ressentie par de nombreuses victimes lorsqu'elles cherchent des soins, comme cela a été observé lors des précédentes périodes d'augmentation de la violence. 

Cliniques mobiles 

En raison de la situation volatile, MSF a pris la décision difficile de suspendre temporairement les cliniques médicales mobiles dans certains sites de déplacement et dans trois sites fixes dans des quartiers particulièrement touchés par la violence où aucun autre acteur médical n'est présent (Bel-Air, Bas-Bel-Air, et Delmas 4). Nous avons l'intention de reprendre ces activités dès que les risques de dommages collatéraux auront diminué. Les cliniques mobiles présentes sur ces sites fixes réalisaient en moyenne environ 140 consultations médicales par jour. En janvier 2024, les cliniques mobiles de MSF dans les camps de personnes déplacées ont réalisé environ 110 consultations par jour lors de leurs visites.

Défis majeurs en matière d'approvisionnement court

Approvisionnements et risque de rupture de stock 

MSF est confronté à un problème d'approvisionnement majeur qui pourrait entraîner une pénurie de fournitures médicales dans nos hôpitaux, ce qui aurait de graves conséquences sur notre capacité à assurer la continuité des soins. 

Notre cargaison contenant des fournitures indispensables a passé plusieurs mois à la douane du port de la ville avant la dernière explosion de violence ; juste au moment où les fournitures allaient être dédouanées, la violence a éclaté, empêchant leur dédouanement final et leur livraison aux installations de MSF. Entre temps, quelques-uns de nos containers ont été libérés et sont en route vers nos hôpitaux. Cependant, l’approvisionnement à l’avenir de nos structures de soins de santé reste très problématique. 

Soins médicaux dans une ville en crise 

Les troubles et l'insécurité qui règnent actuellement à Port-au-Prince font suite à des années d'escalade des tensions. Avant de rouvrir ce mois-ci, notre centre d'urgence de Turgeau a été temporairement fermé à la suite de l'assassinat d'un patient dans une ambulance MSF quittant l'établissement en décembre 2023. Notre hôpital de Tabarre a dû suspendre temporairement ses activités après une intrusion violente en juillet 2023, avant de rouvrir complètement en août. Notre hôpital à Cité Soleil a également été contraint de fermer temporairement à plusieurs reprises en raison d'incidents de sécurité et d'affrontements violents au cours du premier semestre 2023. 

L'année précédente, une protestation nationale connue sous le nom de "peyi lok" a suivi l'annonce d'une augmentation des prix du carburant en septembre 2022, avec de violentes manifestations dans tout le pays. Des barricades ont été érigées, coupant de nombreuses routes principales, et l'activité économique s'est arrêtée. La situation s'est aggravée lorsque l'un des principaux gangs a bloqué l'accès au principal terminal pétrolier du pays pendant plus d'un mois, aggravant les pénuries de carburant et obligeant les établissements de soins de santé à fermer ou à réduire leurs services, car ils dépendent de générateurs pour produire de l'électricité. Les troubles ont également perturbé le réseau de distribution d'eau, réduisant l'approvisionnement et créant des conditions idéales pour la résurgence du choléra. 

Violence sexuelle et sexiste 

La violence sexuelle et sexiste est très répandue en Haïti et MSF a pris en charge un nombre croissant de survivant.e.s ces dernières années. MSF gère deux cliniques, l'une à Port-au-Prince et l'autre plus au nord, aux Gonaïves, qui offrent aux victimes de violences sexuelles des soins complets, y compris des soins médicaux et un soutien psychosocial. Une ligne d'assistance téléphonique gratuite a permis de réduire certains obstacles aux soins, en offrant un soutien psychologique à distance et en orientant les victimes vers les centres de santé. Nos cliniques mobiles, qui travaillent dans des quartiers dangereux et difficiles d'accès, intègrent dans leurs services la prise en charge des violences sexuelles. En 2023, nous avons fourni des soins à plus de 4 000 survivant.e.s de violences sexuelles et sexistes en Haïti. 

Eau, assainissement et choléra 

Des conditions de vie surpeuplées et insalubres ainsi qu'un accès insuffisant à l'eau potable ont été les facteurs d'une résurgence majeure du choléra, une maladie qui a tué environ 10 000 personnes en Haïti à la suite du tremblement de terre de 2010. Après plusieurs années sans cas de choléra enregistré, les structures de MSF ont commencé à recevoir de nouvelles admissions suspectes de choléra en septembre 2022, ce qui a marqué le début d'une résurgence de l'épidémie. Au cours de l'année suivante, nous avons mené une réponse d'urgence dans plusieurs zones de Port-au-Prince et de la région de l'Artibonite, fournissant des soins à 29 449 patient.e.s atteint.e.s de choléra et mettant en œuvre des mesures de prévention, telles que la chloration des points d'eau. À la fin du mois d'août 2023, les cas ont diminué mais n'ont pas complètement disparu. Nous avons fermé notre dernier centre de traitement du choléra tout en poursuivant les activités de promotion de la santé, de l'eau et de l'assainissement. 

Les troubles récents ont ravivé les craintes de maladies d'origine hydrique et d'autres conséquences sanitaires liées à la diminution de l'accès à l'eau et à l'assainissement. Les récentes violences ont perturbé la distribution de carburant, essentielle au bon fonctionnement des services publics de distribution d'eau à Port-au-Prince. Les camions-citernes ne peuvent plus assurer la distribution d'eau en raison de l'insécurité et des affrontements. En conséquence, certains quartiers n'ont plus qu'un accès limité à l'eau potable, ce qui est très préoccupant compte tenu de la présence du choléra.

MSF en Haïti en 2022

En 2022

  • 45.500 consultations aux urgences 
  • 5.780 personnes traitées pour des violences physiques intentionelles 
  • 2.600 personnes traitées pour des violences sexuelles 

Données et informations tirées du rapport d'activité international 2022.

En 2022, Médecins Sans Frontières (MSF) s'est efforcé de combler les énormes lacunes en matière de soins de santé en Haïti, un pays en proie à une escalade de la violence et à une résurgence mortelle du choléra.

La situation déjà instable s'est considérablement détériorée en Haïti en 2022, lorsque des gangs rivaux se sont livrés à une guerre brutale dans les rues, paralysant et isolant la capitale, Port-au-Prince, pendant de longues périodes. Ces niveaux de violence sans précédent ont entraîné une forte augmentation du nombre de patients admis dans nos hôpitaux au cours de l'année.

Le mois de juillet a été le pire : plus de 300 personnes ont été tuées et de nombreux cas de viols ont été signalés. De nombreuses maisons ont été incendiées et plus de 20 000 personnes ont été déplacées dans la ville. Dans ces conditions très difficiles, nos équipes se sont efforcées de maintenir et d'étendre les activités dans nos trois hôpitaux de traumatologie et d'urgence à Port-au-Prince. Nous avons soigné des victimes de blessures par balle et par arme blanche, des victimes de violences sexuelles, ainsi que des personnes souffrant de brûlures graves et de blessures liées à des accidents de la route.

Notre hôpital de Cité Soleil a dû suspendre ses activités en avril après qu'un patient a été tué à l'extérieur du bâtiment. Cependant, en juillet, nous avons rouvert l'établissement pour répondre à l'afflux important de patients blessés.

Suite à l'annonce d'une augmentation du prix des carburants en septembre, de violentes manifestations ont éclaté dans tout le pays. Des barricades ont été érigées, coupant de nombreuses routes principales, et l'activité économique s'est arrêtée. La situation s'est aggravée lorsque l'un des principaux gangs a bloqué l'accès au principal terminal pétrolier du pays pendant plus d'un mois, aggravant les pénuries de carburant et obligeant les établissements de santé à fermer ou à réduire leurs services, car ils dépendent de générateurs pour produire de l'électricité.

Les troubles ont également perturbé temporairement le réseau de distribution d'eau, réduisant l'approvisionnement et créant des conditions idéales pour la résurgence du choléra. Avec la propagation de l'épidémie, la situation sanitaire est rapidement devenue catastrophique, car même les services de base sont devenus pratiquement inaccessibles en raison de la violence persistante et de la crise du carburant, qui s'est poursuivie longtemps après le rétablissement de l'accès au terminal pétrolier.  

Pour pallier ces problèmes, nos équipes continuent à fournir une série de services médicaux dans la capitale et dans d'autres régions du pays, malgré les énormes difficultés rencontrées pour obtenir du carburant et des fournitures médicales et pour transférer les patients d'un établissement à l'autre. En plus de gérer et de soutenir les hôpitaux et les centres de santé, nous opérons des cliniques mobiles dans les quartiers les plus touchés de Port-au-Prince, tels que Brooklyn, Bel'Air, Bas Delmas et Delmas 4. Nous sommes en mesure de travailler dans ces zones difficiles d'accès parce que le travail de MSF est perçu positivement et respecté par les communautés.

Violence sexuelle et sexiste

La violence sexuelle et sexiste est un problème très répandu en Haïti. L'aggravation de la crise socio-économique et le nombre élevé de guerres de gangs ont eu un impact considérable sur le psychisme de communautés entières, qui se sont retrouvées isolées et plus exposées au risque d'agression sexuelle. MSF gère deux cliniques, à Port-au-Prince et plus au nord aux Gonaïves, et soutient trois hôpitaux pour offrir aux victimes de violence sexuelle et sexiste des soins médicaux, psychologiques et sociaux spécialisés. Une ligne d'assistance téléphonique gratuite a permis de réduire les obstacles aux soins, en offrant aux victimes un soutien psychologique à distance et en les orientant vers des centres de santé. Nos cliniques mobiles, qui travaillent dans des quartiers peu sûrs et difficiles d'accès, intègrent la prise en charge de la violence sexuelle et sexiste dans leurs services.

Santé maternelle

La fourniture et l'accessibilité des soins de santé maternelle sont extrêmement limitées en Haïti, ce qui contribue à l'un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. Nos activités dans le sud du pays visent à répondre aux besoins urgents dans ce domaine. En 2022, nous avons étendu nos activités de santé sexuelle et reproductive dans notre clinique de Port-à-Piment, dans le sud-ouest d'Haïti, en commençant à proposer des interventions chirurgicales pour les cas obstétriques compliqués, ainsi que des soins prénataux et néonataux.

Réponse d'urgence à une épidémie de choléra

Des conditions de vie surpeuplées et insalubres, ainsi qu'un accès insuffisant à l'eau potable, ont été les facteurs d'une résurgence majeure du choléra, une maladie qui a tué environ 10 000 personnes depuis 2010, lorsque le pays a été frappé par une épidémie à la suite d'un tremblement de terre de grande ampleur.

Après l'arrivée des premiers cas suspects dans les structures de MSF fin septembre, nous avions admis environ 13 000 patients dans nos six centres de traitement du choléra (CTC) à Port-au-Prince et dans ses environs à la fin de l'année. En outre, nous avons traité environ 2 500 patients dans les quatre CTC que nous avons ouverts dans le département de l'Artibonite, au nord de la capitale.

Nos équipes ont répondu à l'épidémie dans tout le pays, en soutenant les communautés locales par la chloration des points d'eau et la sensibilisation aux mesures d'hygiène dans certains des quartiers les plus touchés. En décembre, nous avons apporté un soutien logistique à la campagne de vaccination contre le choléra menée par le ministère de la santé, afin de garantir que le plus grand nombre possible de personnes soient immunisées contre la maladie.

 

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